Des disparités de revenus entre les femmes et les hommes
- Mattia Cassani
- 4 janv. 2016
- 3 min de lecture

Tout d’abord, il y a de fortes inégalités de revenus pour les sportives. Les rémunérations des sportives de haut niveau se situent, à de très rare exeption près, très en dessous de celles de leurs homologues masculins. Des primes sont versées à l'occasion de victoires remportées dans les grandes compétitions, comme par exemple les Jeux Olympiques, et dans une moindre mesure dans les aides financières versées par le ministère des sports. De très fortes disparités existent en revanche dans les salaires versés aux sportives et aux sportifs, et dans les dividendes qu'ils peuvent tirer de l'exploitation de leur image.
Madame Chantal Jouanno, l’ancienne ministre des sports reconnaît n’avoir disposer que de peu de chiffres sur les salaires moyens des sportifs de haut niveau. Toutefois, les chiffres qu’elles nous avaient donnés étaient assez parlants et montrent une importante inégalité hommes-femmes. Dans le basket-ball par exemple, les hommes perçoivent en moyenne 9 700€ net par mois contre 3 600€ pour les femmes.. Pour le handball, les chiffres sont un peu moins flagrants. Cependant, les hommes ont un salaire qui est tout de même multiplié par 2 ( 5 200€ pour les hommes alors que les femmes ont un salaire net de 2 300€ par mois). Source : www.senat.fr
Primes versées dans le cadre des compétitions olympiques
Les primes versées dans le cadre des compétitions olympiques, aux vainqueurs, quel que soit leur genre sont identiques : 50 000 € pour une médaille d'or, 20 000 € pour une médaille en argent et 13 000 € pour une médaille de bronze. Cette égalité de traitement s'étend au handisport.
Ensuite, pour continuer sur les cas des discriminations salariales, c’est le cas du football qui est sans doute la où les écarts de salaire et de primes sont les plus criants. Au niveau des salaires, les joueuses de football les mieux rémunérées en France perçoivent au maximum 10 000€ par mois. La plupart touchant en moyenne environ 1 300€…...pour celles qui ont un salaire !
Au niveau des primes, le constat est le même : pour la dernière Coupe d’Europe où l’équipe masculine a atteint les ¼ de finale, chaque joueur devait toucher 100 000 €. En atteignant les ½ finales de la Coupe du Monde en 2011, les footballeuses n’avaient reçu que 3 500€ chacune.
En revanche, au Tennis, certains tournois du Grand Chelem appliquent le principe de parité entre les primes des femmes et des hommes. En effet, depuis 2007, le Tournoi de Roland Garros permet aux joueuses de toucher les mêmes montants de primes que les hommes.
Certaines autres fédérations donnent l’exemple tel que le judo, l’escrime, l’athlétisme tout comme le Ministère des sports qui instaure le même niveau de primes pour les médaillés olympiques, femme, homme ou athlète handisport et ceci depuis désormais l’année 2006.
L'État verse une aide financière, « l'aide personnalisée », aux sportifs inscrits sur la liste des sportifs de haut niveau, sur décision des directeurs techniques nationaux, des présidents de fédérations et du Comité national olympique et sportif français.
Selon les chiffres communiqués par le ministère des sports, les femmes sont moins nombreuses à en bénéficier (38,14 % en 2008 et 39,04 % en 2009). Mais cette proportion étant très proche de celle des femmes dans la liste des sportifs de haut niveau (36,5 %), elle ne traduit pas de disparités dans la proportion des bénéficiaires.
Il n'en va pas de même lorsque l'on compare le montant moyen de l'aide attribuée respectivement aux sportives et aux sportifs. En 2008, les femmes ont en moyenne perçu 293,28 € de moins que les hommes, pour atteindre une différence de 460,96 € en 2009.
Selon le ministère, cette différence s'explique par le fait que les femmes sont moins nombreuses que les hommes à percevoir une prime à la performance, qui constitue l'un des volets de cette aide.
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