Les moyens pour lutter contre ces disparités
- Baptiste Guivarc'h
- 24 janv. 2016
- 3 min de lecture

Pour lutter contre ces disparités, de nombreux moyens sont mis en œuvres à différentes échelles. Prenons l’exemple des Jeux Olympiques qui est un évenement international regoupant Hommes et Femmes dans une même délégation tous les 4 ans. Malgré le succès que rencontre cette compétition, des inégalités entre les deux sexes sont constatées.
Pour cela, le Comité Internationale Olympique met en place non pas des lois mais de nombreuses recommandations aux nations participants à ces jeux. Par exemple, le refus de toute forme de discrimination est mentionné dans deux des six principes fondamentaux de l'Olympisme : dans le principe 4 qui revendique pour tout individu la possibilité de faire du sport sans discrimination d'aucune sorte, et surtout le principe 5 qui déclare incompatible avec l'appartenance au mouvement olympique « toute forme de discrimination à l'égard d'un pays ou d'une personne fondée sur des considérations de race, de religion, de politique, de sexe ». La délégation invite le Mouvement olympique à assurer la pleine application de ce principe de non discrimination qu'il s'agisse de la composition de certaines délégations ou de l'organisation de Jeux séparés pour les femmes.
De plus, le CIO effectue certaines recommandations à plus petites échelles, en effet, depuis 1993, l'Iran organise tous les quatre ans des Jeux séparés destinés aux femmes des pays islamiques. La délégation considère que le Mouvement olympique ne devrait pas prendre le risque de cautionner ces jeux de la ségrégation en y envoyant des observateurs. Elle invite plutôt le CIO à tirer parti de son pouvoir d'influence et de ses moyens de persuasion pour que les athlètes féminines concernées réintègrent les délégations nationales des pays concernés, lors des véritables Jeux olympiques. Elle considère qu'il en va de « l'universalité de l'Olympisme ».
Ces recommandations n’étant pas des plus efficaces, certains textes de lois ont été crées par le CIO afin de réduire du mieux possible ces disparités de sexe. Dans son chapitre I, consacré au Mouvement olympique et à son action, la Charte olympique assigne pour mission et pour rôle au CIO, au point 7, « d'encourager et soutenir la promotion des femmes dans le sport » dans le but de « mettre en oeuvre le principe de l'égalité entre hommes et femmes ».
Désormais, la quasi-totalité des disciplines sportives et olympiques comportent des épreuves masculines et féminines. Cependant, il existe toujours de fortes disparités dans le nombre d’épreuves. En effet, les épreuves masculines sont plus nombreuses que les épreuves féminines. Cela a des répercussions sur le nombre de médailles distribuées (moins pour les femmes).
Prenons maintenant l’échelle nationale, la France tente depuis des décennies de réduire ces inégalités mais est selon certaines personnes impliquées dans cette lutte, pas assez sévère sur ce point. En effet très peu de sanctions sont adoptées contre les catégorisations sexuées ce qui freine l’avancée des défenseurs de cette cause. Malgré cela, certains textes de lois ont été votés au cours de ces dernières années, par exemple, selon la loi n°873, « Lorsque la proportion de licenciés de chacun des deux sexes est supérieure ou égale à 25 %, les statuts prévoient les conditions dans lesquelles est garantie dans les instances dirigeantes une proportion minimale de 40 % des sièges pour les personnes de chaque sexe. « Par dérogation au premier alinéa du présent 1, les statuts peuvent prévoir, pour le premier renouvellement des instances dirigeantes suivant la promulgation de la loi n° 2014-873 du 4 août 2014 pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes, que la proportion de membres au sein des instances dirigeantes du sexe le moins représenté parmi les licenciés est au moins égale à sa proportion parmi les licenciés. « 2. Lorsque la proportion de licenciés d'un des deux sexes est inférieure à 25 %, les statuts prévoient les conditions dans lesquelles est garantie dans les instances dirigeantes de la fédération une proportion minimale de sièges pour les personnes de chaque sexe pouvant prendre en compte la répartition par sexe des licenciés, sans pouvoir être inférieure à 25 %. »
Les lois adoptées remontent à bien longtemps, en effet, Dès 1981, les ministres européens responsables du sport ont adopté la “Résolution sur la plus grande participation des femmes au sport” qui proposait des mesures politiques énergiques réclamant notamment des ressources complémentaires. Plusieurs recommandations et résolutions ont suivi, qui demandaient l'égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines et à tous les niveaux du sport – mais sans grand succès. Dans une recommandation adoptée par l'Assemblée parlementaire en 2005, il est déclaré ceci : “l’Assemblée est consternée de constater que les femmes subissent encore de nombreuses discriminations dans l’accès et la pratique du sport amateur et professionnel.

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