Les inégalités médiatiques dans le sport
- Goeric Roux
- 14 janv. 2016
- 2 min de lecture
Des études menées dans de nombreux pays et dans différents médias indiquent que le sport médiatisé est un sport d'hommes. Les femmes sont relativement minoritaires parmi les journalistes sportifs et le contenu des médias répond aux goûts et attentes des hommes.
Dans le monde entier, les sportives jouissent d'une moins bonne couverture médiatique que les sportifs masculins et les femmes et les hommes sont présentés différemment.
Les journaux accordent moins 10% de leur espace au sport féminin. En raison de cette médiocre visibilité médiatique, les sportives ont du mal à trouver des sponsors dans de nombreux sports. Toutefois, la sexualisation croissante des sportives peut stimuler l'intérêt des médias et des sponsors.
En France, elles représentent 36% des sportifs inscrits sur les listes de haut niveau. Pourtant, leurs exploits ne sont que trop faiblement repris par les médias. On constate bien un pic de médiatisation lors de grands évènements sportifs internationaux, mais les sportives retombent vite ensuite dans l'oubli.
En effet, chaque rentrée sportive suivant la tenue d'une Olympiade le confirme : l'impact des images et de la couverture médiatique d'une discipline influent fortement sur le nombre de pratiquants. De plus les champions ne sont ni choisis ni représentés par les médias selon les mêmes critères, selon qu'ils soient de sexe masculin ou féminin. Si dans la couverture du sport masculin, c'est surtout le résultat sportif qui compte, dans le cas des championnes la beauté semble être un impératif incontournable. La performance sportive est certes importante dans les deux cas mais on ne pardonne pas le manque de "performance esthétique" à une femme".
En effet, si tirer parti de leur beauté permet aux athlètes féminines de gagner plus d'argent et de s'attirer le soutien de davantage de sponsors; Rosarita Cuccoli fait toutefois valoir que "la sexualisation accrue des athlètes féminines diminue la valeur de leurs réalisations et renforce l'image des femmes en tant qu'objets sexuels, ce qui est nuisible pour toutes les femmes".
Les stéréotypes sont toujours plus au moins d'actualités, les filles aiment la danse et les garçons le football, c’est bien connu. Et tant pis pour ceux et celles qui ne rentrent pas dans ces cases. S’il y a un domaine où le sexisme persiste, c’est bien celui du sport. Comme le présente ces caricatures si dessous.


Il est intéressant de noter d'ailleurs que seuls 5% de l'information sportive en moyenne est assurée par des journalistes de sexe féminin. "La question ne se situe ni au niveau du sport ni au niveau des médias. Il s'agit d'un problème d'éducation plus général: les hommes sembleraient avoir encore du mal à regarder et accepter les femmes pour ce qu'elles sont capables de faire"
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